Opel Rocks-e produite à Kenitra, ou le gain
stratégique européen par rapport à la Chine
Opel
Roks-e sera construite sous 3 versions
C’est un secret de Polichinelle, après Renault,
Dacia et Peugeot, la marque allemande Opel produira au Maroc et plus
particulièrement à l’usine PSA de Kénitra son petit bijou électrique la
Rocks-e.
En effet, le Groupe Stellantis (fusion PSA et
Fiat Chrysler) qui exploite et commercialise quatorze marques automobiles dont
cinq issues du Groupe PSA (Citroën, DS Automobiles, Opel, Peugeot et Vauxhall),
est le quatrième sur le marché mondial automobile après Volkswagen Group,
Toyota Group et Renault-Nissan Alliance, a décidé de mettre sur le marché à partir
de Kénitra, la Rocks-e, une copie de l’ultra-citadine électrique de Citroën.
C’est un bon créneau puisqu’en Europe, les
commandes seront possibles en Allemagne dès l’automne prochain et sur les
autres marchés du Vieux continent au cours de 2022. Comme sa petite sœur, la
Citroën, l’Opel Rocks-e devrait donc, être produite au Maroc dans l’usine PSA
de Kénitra où la Peugeot 208 ainsi que la microvoiture Ami EV (première voiture
de tourisme entièrement électrique à avoir été fabriquée en Afrique du Nord)
sont déjà réalisées. Citroën et Opel ciblent un public jeune. La Rocks-e en a
toutes les caractéristiques, puisqu’accessible aux utilisateurs à partir de 15
an en plus d’un tarif très compétitif (7 000 $). A titre de comparaison, la
Citroën AMI coûte entre 6 000 et 7 360 euros.
Cela étant, la fabrication de voitures
électriques (VE) d’Opel à Kénitra dépasse le projet de la Chine de construire
des VE en Égypte. L’industrie automobile marocaine en sort avec un avantage
important puisque précurseur en la matière. Cette décision représente également
un gain stratégique pour la fabrication automobile européenne par rapport à la
Chine. En tant que porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest, le Maroc fournit à
Opel et à sa société mère Stellantis une base de production à proximité pour
l’éventuelle exportation rentable de véhicules électriques vers des marchés en
pleine expansion en Afrique subsaharienne. C’est donc un gage pour le Royaume
quant à la construction des VE.
Mais cela n’est pas une surprise en soi, le Maroc
s’est déjà assuré sa place en tant que nouvelles compétence et destination du
marché des VE avec notamment la société américaine implantée à Casablanca-
Bouskoura, STMicroelectronics. Cette dernière qui vient de se lancer, fabrique
le transmetteur principal pour les véhicules de Tesla. Le Royaume se voit
attribuer du fait et de l’accord (faire du «sourcing»), avec la maison mère aux
États-Unis, Tesla Motors un statut de partie prenante dans la fabrication de la
célèbre marque automobile Tesla du milliardaire Elon Musk. Sûr que le Maroc est en train sérieusement de
se positionner sur le marché émergent des voitures électriques à l’échelle
mondiale, en tout cas il en est le leader incontesté sur le continent.
Avec une capacité de production de plus de 700
000 véhicules par an, l’industrie automobile marocaine est le roi incontesté de
la fabrication de véhicules toutes catégories en Afrique du Nord. Pourtant,
avant Opel, l’Égypte se positionnait pour devenir le premier producteur de
voitures électriques d’Afrique du Nord et ainsi émerger comme le prochain
centre de fabrication automobile de la région. En effet, le constructeur
automobile chinois Dongfeng a signé un accord-cadre en janvier 2021 avec une
société de l’État égyptien, moribonde El Nasr, pour la production conjointe de
VE en Égypte, au prix coûtant de 18 600 $ le VE.
Hespress, Economi
Par Mohamed Jaouad EL KANABI
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